jeudi 30 avril 2020

Dans les ruelles du Viala (suite 3)


Dans ce Viala du haut, très pentu, un porche résume à lui-seul toute l'architecture du hameau.

Vers le haut il conduit à une maison et à son jardin de dessus, vers le bas, il donne sur un autre porche, à quatre ou cinq pas, pour rejoindre la rue principale et apercevoir la profonde perspective qui plonge jusqu'à Algues.

Les longues ombres du château mitoyen donnent relief aux pierres qui avec le temps ont raison du crépi tandis que sous le porche une lueur appelle à monter au jardin inondé de lumière.

mercredi 29 avril 2020

Dans les ruelles du Viala (suite 2)

Un petit chemin herbu conduisait autreefois aux plus hautes maisons qui ne sont plus que ruines aux jardins qui dominent le village. Des maisons on ne voit que les toits qui émergent à peine, effondrés et moussus.
On est ici sur le toit du hameau. Une autre vie s'organisait là, autour d'un puits qui donnait l'eau au potager et aux fruitiers.

mardi 28 avril 2020

Dans les ruelles du Viala (suite 1)

La ruelle sous le porche débouche sur une petite chicane conduisant à gauche vers le château, en haut vers les maisons les plus hautes et des jardins.
Quelques traces de bleu aux fenêtres, un vieux portail encore bleu, c'était l'ancien usage. Tous ces bleus réveillent les couleurs chaudes des pierres.
Au-dessus du portail, les traces bien visibles de l'ancienne ouverture. Le vieux crépi de la maison de droite, avec ses fausses pierres d'angle bien marquées, son badigeon blanc autour des portes et des fenêtres, fait le lien entre les deux âges. Au-dessus d'elle on ne trouve que maisons depuis longtemps fermées. Certaines ne sont que ruines.
Le Viala compte quatre porches pour cinq ruelles. Le petit chemin en amorce à gauche monte vers les jardins encore exploités au-dessus du hameau.

Petites promenades dans les ruelles du Viala

Les vieux hameaux sont souvent pareils à des décors de théâtre. Une petite place, une rue traversante, quelques façades et, derrière, d'autres maisons qu'on imagine sans les voir, sans prendre le temps de les voir.
Elles le méritent pourtant. On y trouve bien sûr beaucoup de volets fermés mais aussi combien de traces d'un autrefois plus vivant qu'aujourd'hui, dix fois plus peuplé, et des maisons construites sur l'ancien modèle cévenol, rues étroites, porches habités, escaliers extérieurs, et maisons serrées construites à corps de montagne au point que parfois un bout de jardin domine les toits.
Début d'une promenade ...

vendredi 24 avril 2020

La chapelle Saint-Martin


A deux pas du Durzon, la chapelle Saint-Martin tourne le dos au village de Nant et sa porte regarde vers Beauvoisin.
Même désacralisée une chapelle n'appartient jamais complètement au monde profane. La couleur des pierres s'allie aux proportions romanes pour capter la lumière dans une discrète invitation au voyage intérieur.

jeudi 23 avril 2020

L'invitée du jardin

Petite réponse aux jours de confinement, une attention nouvelle portée aux fleurs sauvages du jardin arrivées incognito par les caprices du vent.

mardi 21 avril 2020

Le rocher des chats

Les maisons de Cantobres, suspendues au-dessus de la vallée, accrochées à la falaise au point que les fondations de pierre se confondent avec le rocher, livrent parfois des surprises quand l'oeil par chance tombe sur un détail et voit ce qui n'est pas, ce qui est malgré tout.Ce ne sont pas des chats, mais l'un d'eux me regarde.


Il est bon parfois de laisser la folle du logis s'inviter. L'aquarelle s'y prête, ou l'indécis au précis se joint, et ouvre la porte ...

dimanche 19 avril 2020

Le tonneau illustré

Quand l'histoire familiale prend corps autour d'un tonneau ...
La mission était un peu inattendue, non pas décorer mais illustrer sur un support particulier, rien d'autre qu'un tonneau, l'histoire d'une ascendance. Imaginer un objet, le tonneau, qui aurait traversé plus de trois siècles et porterait la trace d'un passé authentique sur un objet qui est à lui seul une fiction.
Un tonneau qui porte le nom d'une cuvée spéciale produite au château de Rosières en Champagne pour un certain Charles Perrault et qui, bien plus tard, aurait suivi dans ses courses, un lointain descendant, Alfred Guichon de Grandpont, breton, Commissaire Général de la Marine, fin lettré et grand navigateur ... Ainsi le tonneau porteur des véritables armoiries raconte-il l'histoire authentique d'une filiation qui remonte à Marie Guichon, épouse de Charles Perrault.

Le tonneau porte un blason, une main qui pourrait être celle du conteur y a porté une inscription signée Perrault, une autre main a inscrit sur le corps du tonneau quelques étapes d'une longue navigation.


Ainsi, au lieu d'avoir traversé les siècles, le tonneau de famille n'a-t-il que quelques jours et n'est-il qu'une fiction qui fixe par ce détour la mémoire familiale. Mais l'histoire qu'il raconte est vraie. Il ne fait que lui donner corps, ce qui sied à du vin et peut aisément délier les langues.

Ce tonneau prototype peut donner à quelque autre l'idée d'autre illustration personnelle.
Il suffirait alors de fournir le tonneau … et l'histoire !



Village confiné, village ensoleillé

Avril 2020, Saint-Jean du Bruel village confiné ... combien sont-ils à regarder aux fenêtres ? Voici pour la circonstance mais ici, village lumineux qui prend le soleil, cerné par des montagnes aux couleurs changeantes à mesure que les feuilles caduques reviennent aux arbres.

Plongée sur le village en descendant de l'arboretum.
Aquarelle, format moyen, 30x45

En arrivant au Viala par Saint-Jean du Bruel

En arrivant au pied de la Roque, il suffit de lever les yeux pour découvrir la perspective alignée de l'ancien Martinet, du château du Viala, et tout en haut le rocher de la Barthe où baillent quelques corneilles.

Arbres au bord de la route

Une petite cabane de pierres non loin de la route, deux arbres qui semblent se tendre les branches, le spectacle est là, inchangé, depuis ... si longtemps. Le jeu du confinement est aussi de prendre le temps et de s'arrêter en chemin aux plus petites choses qui patiemment attendaient que vienne leur tour. Il n'y a pas de beau sujet d'art ...
En amorce, l'arbre qui borde la route, élagué, amputé, tend ses moignons d'un côté et s'échappe démesurément côté campagne. Transparences du feuillage et mouvement des branches.

Le vieux prunier en fleurs

Le vieux prunier du jardin, plus que centenaire, perd une à une toutes ses branches.
Indifférent à son pied éclaté que le lierre envahit, il dresse fièrement son dernier greffon chargé de fleurs et de fins bourgeons qui annoncent les premières feuilles.

Ici aucun arrière-plan, seul un ciel d'avril où de légers nuages se confondent avec les fleurs et un vieux tronc chargé d'histoires.
Jean Giono disait de Panturle qu'il était un arbre. Le vieux prunier chenu semble avoir histoire humaine.

En arrivant au Viala par le chemin de Bondon

Dans le petit rayon autour de chez moi, nul besoin d'aller bien loin. Vue du coin de mon portail, la vieille chapelle ouvre sur un cerisier qui est ici déjà en fleurs ... Anticipation, fiction, impatience de couleurs ?
La nature qui s'éveille, les couleurs nouvelles qui montent aux arbres, le chant des oiseaux plus distinct, nous passions trop souvent sans nous y arrêter.
Ces jours limités nous mettent en état de disponibilité. On ne fait jamais deux fois la même promenade.

En arrivant au Viala

Puisque nous voici confinés et autorisés à des sorties de 1 km autour de chez soi, relevons le défi d'y découvrir du nouveau, explorons ce rayon.

En tournant autour de mon Viala, qui est mon petit Liré, une entrée du hameau, avec en arrière-plan l'amorce du château et tout au fond la minuscule tache blanche de la Sentinelle.

Après-midi instable, sous un ciel chargé le soleil tombe un instant sur le hameau, couleurs chaudes, couleurs froides. 
Les premiers jours d'avril hésitent encore à plonger vers l'été.
Un moulin qui passerait presque inaperçu, dans la vallée de la Dourbie, entre Nant et les Moulinets. Le moulin Tardi, dressé entre rivière et rochers sur la rive droite de la rivière.

A propos d'Algues

Retour aux couleurs avec une promenade au château d'Algues, premiers repérages pour une série sur un lieu de notre patrimoine historique qui fut un jour détruit sur ordre royal.